jeudi 27 juillet 2017

Critique Ciné || Dunkerque




Bon. Il faut savoir que ce film, je l'attends depuis que l'information à filtré sur le net... C'est à dire une éternité. Que voulez-vous, le combo Nolan-Zimmer est l'équivalent pour moi d'une journée à Disneyland, c'est mon petit plaisir à moi, ma cuillère à soupe de Nutella quand personne peut me voir. La musique de Zimmer peut me faire chialer à toute heure, que je sois dans mon lit, dans ma voiture, dans le tram, dans la rue, en train de faire l'amour--- non j'en suis pas là. 
Quoiqu'en fait, l'idée est à étudier. 

Bref. J'adore le travail de Nolan, sa capacité à nous balancer 3, 4, 5 intrigues différentes à la gueule et à faire qu'elles se rejoignent toutes dans un final qui t'arrache un "putain de merde!", sa gestion du timing (impeccable!), son amour du cinéma qui le pousse à filmer encore en pellicule... Je l'aime. N'en déplaise à ceux qui le disent trop prétentieux, trop "prise de tête" et trouvent ses films trop longs et compliqués - ce qu'ils ont tout à fait le droit de penser. Il est clair qu'on se lancera plus facilement dans une comédie de Seth Rogen en rentrant du boulot quand on a la tête pleine plutôt qu'un Nolan. 

C'est donc avec l'excitation d'une adolescente à son premier rendez-vous avec le BG du lycée que je me suis précipité sur la première séance de Dunkerque le jour de sa sortie. Comme le film avait été spécialement filmé pour les salles IMAX et que j'ai la chance ridicule de vivre à Montpellier, je me suis donc offert le plaisir ultime de le voir dans les conditions idéales, histoire de bien crever. 

Et bah c'était BIEN putain. 

Je vous poste pas le PLOT puisqu'il se résume en une phrase simple: 
Dunkerque c'est l'histoire de l'évacuation des troupes alliées (anglaises) depuis Dunkerque pour rejoindre l'Angleterre en 1940. 

De base, je ne suis pas fan des films de guerre ou même basés en temps de guerre. Non pas que je ne suis pas intéressée par l'Histoire, mais j'ai toujours du mal à me mettre dedans, à accrocher, c'est toujours profondément cruel et triste et j'ai mal à mon petit coeur en pensant que tout ça était vrai. Entre nous je me suis jamais remise de la mort inutile et cruelle de Johnny Depp dans Platoon, ni du Soldat Ryan. Non vraiment, c'est beau, mais c'est pas pour moi. Mais Dunkerque n'est PAS un film de guerre à proprement parlé. Si bien qu'on ne voit jamais l'ennemi, ni de sang... En gros, rien de gore ni de brutal qui nous fait plisser le nez et déclencher les lacrymales. 

Dunkerque c'est un film d'une beauté et d'une intensité incroyable, une immersion auprès des personnages telle qu'on a l'impression d'y être, que notre vie dépend du bateau dans lequel on vient de se réfugier. Dunkerque c'est 2h de stress absolu (sans dèc, j'en ai niqué ma manucure), une image impeccable, une bande son angoissante au timing minutieux (ce foutu TIC TAC tout au long du film!) - une poignée de personnages dont on ne sait rien et dont le manque de développement est parfaitement justifié, pour une fois. On ne connaît pas leurs noms, on ne sait pas qui ils sont, d'où ils viennent, s'ils ont des parents, une femme, des enfants, on ne sait rien de ces jeunes soldats et pourtant on s'y attache profondément. 

Comme à son habitude, Nolan réussit à scinder son film en plusieurs actes, établis dès le départ.
L'action se déroulant sur la plage se déroule en une semaine, celle sur la mer une journée et celle dans les airs, une heure. Même si les enchaînements sont parfois déroutants (on est où? on est quand??) par moments, les 3 intrigues finissent par n'en faire qu'une au dénouement final, ce fameux moment très Nolanesque où on se dit "aaaaaah, mais OUI PUTAIN" est encore une fois bien présent.

Côté acteurs, quelques visages fétiches de Nolan: Cillian Murphy, Tom Hardy qui prouve une fois de plus que les rôles silencieux lui vont à merveille, mais aussi des acteurs confirmés: l'excellent Mark Rylance, Kenneth Branagh... Et de la fraîcheur, de nouveaux visages... Fionn Whitehead qui signe son premier gros projet et qui bluffe de par sa candeur et sa justesse, l'inattendu Harry Styles qui crève l'écran dans un premier rôle et qui, de mémoire, tient le record de répliques pour ce film où les dialogues sont quasi inexistants. 

Bref. Dunkerque est superbe, on en prend plein les yeux, plein les oreilles, on angoisse pendant 2h pour ces jeunes, priant pour qu'ils rentrent chez eux et pour que Tom Hardy ait assez de carburant pour ne pas s'écraser comme une merde après avoir sauvé tout le monde tel le putain de bonhomme qu'il est ... Un chef d'oeuvre. 

Même si ce n'est pas mon Nolan préféré (Le Prestige ♥) - Dunkerque est une vraie expérience. 
Un one-shot, un peu à l'image de Gravity, qu'on ne voit qu'une fois, car le stress est beaucoup moins présent au 2è visionnage. A voir.

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