mardi 10 octobre 2017

Critique Ciné || " Ça "

Les gars, je l'ai fais. J'ai vu "Ça" sur grand écran, en IMAX, et j'ai survécu.
(ne ménagez pas vos applaudissements s'il vous plaît)




Ok, j'ai genre mille wagons et demi de retard et mes pensées sont probablement bien moins structurées qu'à la sortie de la séance mais je ne pouvais décemment pas ne PAS faire de critique sur ce film après vous avoir tanné à base de "gnagnagna films d'horreur gnagna toute ma vie gnagna phobie des clowns gnagna traumatisme d'enfance gnagna Ça" , bref vous avez compris, je suis peut-être une connasse avérée, mais une connasse qui se respecte. 

Avant tout, je tiens à dire que je vais probablement éviter les comparaisons entre la version de 2017 et celle du téléfilm de 1990 parce que tout le monde l'a fait, et tout le monde s'en fout. C'est comme comparer Star Wars à Harry Potter : aucun intérêt, puisqu'il s'agit de deux films totalement différents. Le premier étant créé pour la télévision, l'autre pour le grand format. Deux adaptations bien distinctes donc, bien qu'on y retrouve la même base, puisque tirées d'un livre du géant Stephen King. 
En gros c'est comparer Plus Belle La Vie aux Bronzés Font du Ski. 

Bref. 

Je dois avouer un truc... Je m'étais très (très) légèrement exorcisée de ma phobie du clown en découvrant par accident (merci Violette, si tu passes par là - et t'as plutôt intérêt à me lire connasse) que l'acteur sous le costume de Pennywise était, bah... comment dire: baisable à souhaits! 



Mais vraiment très légèrement baisable hein, trois fois rien... 

Du coup, à partir de là j'avoue que les bandes-annonces qui me faisaient jusqu'alors hurler, sursauter et envoyer mon téléphone valser contre un mur en espérant que tout s'efface sous le choc de l'impact... sont devenues vachement moins flippantes parce que je gardais en tête ce visage à la fois chérubin et complètement pervers de cet acteur au nom suédois imprononçable.

Quand tu parles pas la langue de ton crush mais que tu veux vraiment le pomper.


Pour la faire courte: j'ai adoré le film.
Le "pourquoi j'ai adoré le film" se résume aussi très facilement: la bande de gosses. 

J'ai toujours eu une passion infinie pour les films qui traitent de l'enfance, d'amitié et qui nous plongent dans une nostalgie absolue en rêvant d'avoir 12 ans et de partir à l'aventure avec notre super bande de potes. Je parle bieeeeeeen évidemment des Goonies et de Stand By Me qui font indubitablement partie de mes classiques, ceux qui font sourire et pleurer à la fois. A partir de là, autant dire que j'étais déjà séduite. D'ailleurs, on a dit qu'on en parlait pas mais des 2 parties du téléfilm de 1990, la première, celle qui se passe dans les années 50 lorsque les héros étaient enfants, était de loin ma favorite. 

Le casting est impeccable. Vraiment. Aucun n'est en reste, chaque personnage est parfaitement interprété. Que ce soit le club des losers où la petite bande abjecte de Bowers, je les trouve vraiment tous absolument géniaux, avec un gros coup de coeur pour Sophia Lillis (Beverly) et Jack Dylan Grazer (Eddie) dont je suis tombée amoureuse. J'avais déjà un amour profond pour Finn Wolfhard (Richie) depuis Stranger Things - il n'avait plus rien à prouver à mes yeux. 

A partir de là, "Ça" bénéficie de toute mon attention, car son casting a lui seul fait oublier les quelques couacs du scénario et autre scène maladroitement risible (on oubliera jamais celle où on découvre pourquoi le clown s'appelle Pennywise "the dancing clown" et ses effets spéciaux un peu borderline...) - mais en dehors de ça, j'ai profondément adoré le film. J'ai eu peur, même très peur. Les très (trop?) nombreux "jumpscare" m'ont même arraché quelques cris par moments. J'ai aussi et surtout apprécié que les enfants ne soient pas épargnés... Ok, ça fait un peu psychopathe en y repensant mais n'appelez pas tout de suite les flics, je m'explique: 

"Ça" terrorise les enfants et se nourrie de leurs plus grandes peurs. Il est donc normal de s'attendre à ce qu'il les torture, les malmène et finisse inévitablement par les bouffer. Mais au delà de l'horrible, HORRIBLE scène d'ouverture où Georgie trouve la mort (celui qui crie au spoiler n'a probablement pas lu le livre ou vu la bande-annonce j'imagine!?) , je trouve aussi important de montrer le quotidien hyper glauque de Beverly avec son père abusif où on comprend que l'histoire fonctionne lorsqu'on ressent la gêne oppressante de la jeune fille pendant certaines scènes, ou bien celui de Henry Bowers. Alors certes, j'ai toujours eu un penchant pour les "méchants" dans chaque histoire, parce qu'ils ont souvent un background, une histoire, un évènement qui fait qu'aujourd'hui ils aiment crever les yeux des chats et poignarder leurs pères... Mais on finit par avoir presque pitié du gros méchant qu'on a adoré détester au tout début du film, et ça c'est plutôt cool. Parce que ça nous rappelle aussi que le vrai méchant de l'histoire, c'est ce putain de clown. 

Je ne dis pas qu'il s'agit du film de l'année, qu'il mérite la sur-com' à laquelle on a eu droit avant sa sortie et sa place de #1 au box office, mais en tout cas en tant que spectatrice - amatrice de films d'horreur, j'ai franchement kiffé et j'ai hâte de le revoir. 

Et promis, c'est même pas à cause de Bill Skarshfgsggagafhdsard. 








jeudi 27 juillet 2017

We all float down here...



Il a vachement changé Ronald McDonald.


J'ai deux grosses phobies dans la vie: les insectes (de toutes sortes)... et les clowns.
Je pense ne pas trop m'avancer en disant que ce sont des phobies plutôt (très) communes et que concernant la seconde, elle est majoritairement due au film "Ça" ou au bouquin du même nom signé Stephen King dont il est tiré. 

C'est un fait, les phobiques de clowns sont comme une secte où on s'assoit tous au sol en basculant d'avant en arrière, répétant le nom de Pennywise en boucle dans l'espoir qu'on nous exorcise. 

Réfléchissez bien, et repensez à la dernière fois où vous avez honteusement avoué être tétanisé à la vue d'un clown. Au moins une personne vous a lancé un regard entendu, un regard sombre mais solidaire qui voulait dire "moi aussi j'ai vu ce foutu film quand j'étais môme et depuis je me pisse dessus à la vue du moindre chapiteau". 

Tous unis même dans l'angoisse du nez rouge - angoisse qui n'est pas soulagée par le connard de la famille (un frère, un oncle, un cousin) qui adore se fourrer un emballage de babybel sur le pif pour faire rire l'assemblée.
Hahaha, qu'est-ce qu'on se marre!


"Ça" - c'est l'histoire d'un groupe de gosses évoluant dans la ville de DERRY et dont l'existence parfaitement ordinaire se voit chamboulée par plusieurs disparitions inquiétantes d'enfants dans leur ville pourtant si paisible. Jusqu'ici rien de plus choquant qu'un énième thriller si ce n'est pour les étranges phénomènes qui finissent par se produire au sein du groupe. Chacun des adolescents se mettent peu à peu à vivre leurs "pires cauchemars" sous formes d'apparitions étranges qui ont pour seul point commun un personnage grimé en clown nommé Pennywise mais rapidement surnommé "Ça" par le petit groupe.
Le film original est en deux parties, comme le bouquin (que je n'ai jamais réussi à lire en entier car je suis une véritable froussarde) - la première partie montre le groupe à l'adolescence, lors de leur première rencontre malencontreuse avec Pennywise, l'année où Georges (Georgie), petit-frère d'un des héros, se fait sectionné le bras et entrainé dans les égouts par la créature. De loin ma préférée des deux, cette première partie installe bien nos personnages et nous glace le sang à chaque apparition du clown. Elle nous montre également comment ils parviennent à le traquer et [spoiler alert!] à l'éliminer.
La deuxième partie avance conséquemment dans le temps et nous montre nos personnages à la vie d'adulte. Tous ont quitté Derry à l'exception d'un seul, Mike, qui assiste malheureusement à la disparition d'une petite fille d'une façon qui lui rappelle étrangement les méthodes de Pennywise. Il re-contacte alors son ancienne bande de copains et leur rappelle leur promesse de l'époque (= en gros, si "Ça" revient, ils doivent tous revenir pour l'anéantir de nouveau). Tous répondent présent (à l'exception de Stan, l'ancien boyscout qui n'avait jamais voulu croire à Pennywise jusqu'à ce que celui-ci l'enlève à son tour) et les revoilà parti à la chasse au nez rouge...


Quand un putain de clown vient niquer ton samedi-barbecue


Quand j'ai appris qu'un remake de "Ça" était en route, j'ai eu ce mélange de panique et d'excitation. Même si l'original, aujourd'hui plutôt cheap mais efficace, m'a vraiment, VRAIMENT traumatisée au point que j'ai eu énormément de mal à dormir sans une source de lumière pendant très longtemps, j'ai quand même tenu à le revoir des années plus tard et si aujourd'hui il me terrorise toujours autant, je dois avouer que je prends presque un plaisir (malsain?) à le revoir et à flipper comme une connasse. 

L'idée d'un remake m'a vite emballée. Peut-être parce que je voulais voir cette histoire avec les "moyens" du cinéma de nos jours, avec un clown encore plus terrifiant, ou peut-être y voyais-je là une façon d'exorciser cette peur panique? Quoiqu’il en soit, dès les premières images, j'ai su que j'allais courir le voir au mois de Septembre.... avec un bon paquet de couches de rechange.
Le clown fait 1000x plus flipper que l'original, c'est un fait, même si Tim Curry avait ce sourire malaisant au possible, cette voix génialissimement glauque et ce regard absolument terrifiant (je pense notamment à sa rencontre avec Georgie quand il tente de gagner sa confiance et que son visage passe du sourire à un air si froid qu'on ne peut que deviner l'issue fatale du pauvre gosse).
Chaque teaser a été une source d'angoisse pour moi jusqu'à aujourd'hui, date de sortie de la bande-annonce finale et complète. Et que dire!? J’ai hâte et vraiment pas hâte à la fois. Le film a l'air très fidèle à l'oeuvre originale, le casting bien choisi ( Finn Wolhard de Stranger Things ♥) et même si je m'apprête à abandonner toute idée de nuit paisible à compter du jour de sa sortie, et bah j'ai franchement hâte de flipper ma race devant "Ça". 

xxC♥
 

Ciné || Top 5 des films qui m'ont foutu la mort

En vérité ce top devrait s'appeler "top 5 des films qui m'ont foutu la mort et que je ne veux plus jamais revoir même sous la torture" mais ça faisait un peu long et pour des raisons esthétiques j'ai du couper ça au montage, un peu comme les 20mn additionnelles de Jared Leto dans Suicide Squad -qui n'auraient jamais sauvé le film de toute façon. BREF. Allons-y pour un top absolument dé-pri-mant qui, PLOT TWIST, ne contient ni Bambi, ni un film avec Dicaprio.

#1 IRREVERSIBLE 

Bon ok, pour celui-ci je savais dans quoi je m'engageais. Je l'ai vu bien longtemps après sa sortie, et donc après le scandale qu'il a semé sur son passage à base de gens qui quittent la salle écoeurés/traumatisés. On est d'accord, c'est un film très, très, très borderline, avec un sujet bien trop sensible (le viol), traité extrêmement brutalement.  Au delà de la fameuse scène que je n'aurai souhaité jamais voir, c'est la réalisation qui m'a le plus traumatisée. Cette bande son lourde, pesante, angoissante, cette ambiance sinistre, glauque au possible, cette image baignée dans une lumière rougeâtre qui étouffe et puis cette caméra qui tourne, vacille à nous rendre malade... Le tout sur un fil non-chronologique: ça perturbe. 



Le film n'est pas fondamentalement mauvais. Les acteurs y sont même très bon. Cassel et Dupontel forment un duo de choc dont la relation poignante crève l'écran, mais voilà, c'est un film qu'on voit et qu'on oublie le plus vite possible. Parce qu'il est choquant, mais aussi parce qu'il reflète malheureusement toute la lâcheté et la pourriture de l'être humain (car au delà de la brutalité et l'horreur de la scène du viol de Monica Bellucci, il y a cette demi-seconde atroce où un passant décide de fuir plutôt que de lui venir en aide...glaçant).
Bref. Plus jamais. 

#2 REQUIEM FOR A DREAM 

Existe t-il un film plus déprimant et angoissant que celui-ci? je ne pense pas. 
Devenue 'culte', cette pépite d'Aronofsky est inclassable et restera probablement ancrée dans les esprits de tous ceux qui l'ont découvert trop tôt, comme moi (= trop jeune). L'histoire suit plusieurs protagonistes qui aspirent tous à un avenir meilleur, qu'il s'agisse d'argent, de gloire, d'accomplissement personnel. Tous sont liés, et tous vont peu à peu se perdre dans les excès (drogue dure, médicaments, sexe) sans jamais atteindre leur but. Il n'y a pas une seule ombre d'espoir et de joie dans ce film, chaque scène est un coup de marteau qui nous enfonce un peu plus dans un bad trip absolu.

Les transformations physiques des personnages au long du film sont à la fois bluffantes et terrifiantes. La bande-son iconique (mais si, c'est le morceau qui est utilisé à chaque-putain-de-reportage-sur-la-drogue-et-ses-méfaits) et même si le film reste magnifique, on a qu'une seule envie après l'avoir vu : faire un câlin à un tout petit chiot et boire une grenadine en terrasse. 

#3 BLUE VALENTINE 

Si vous êtes amoureux/en couple/marié : ne regardez pas ce film
Si vous êtes célibataires et que vous croyez en l'amour: ne regardez pas ce film 
Si vous êtes heureux: ne regardez pas ce film 

Quand t'as regardé Blue Valentine après ton premier rencard
et que t'as envie de mourir.

Blue Valentine c'est la fraude absolue, un mécanisme de sadisme parfaitement huilé et qui a fonctionné à merveille. La bande-annonce nous le vend comme une rom-com idyllique comme on les aime. Ryan Gosling sérénade Michelle Williams au Ukulélé dans la rue pendant qu'elle danse adorablement au son des cordes. Soupir. Coeur. Amour. On a envie de voir comment leur histoire se construit, comment ils se séduisent et la passion inévitable qui s'en suit. Parce que merde, Ryan Gosling c'est le mec parfait qui a construit une maison à Allie et est resté auprès d'elle jusqu'à la fin dans The Notebook. On peut absolument pas se louper avec Ryan Gosling en tête d'affiche d'une rom-com!? 
Sauf que Blue Valentine n'est pas une rom-com. Blue Valentine c'est le portrait brutalement pessimiste (et cruellement réaliste) d'un couple qui tombe en "désamour" et finit par se haïr. En gros, Blue Valentine c'est la vraie vie, pas celle édulcorée que nous vend Hollywood où un mec rencontre une femme et ils vivent une passion incroyable jusqu'à la fin de leur vie. Non non les gars, l'amour c'est aussi des périodes profondément déprimantes où tu te rends compte que t'as fait le mauvais choix et que tu supportes plus la personne qui partage ta vie. L'amour c'est de la souffrance que rien n'apaise et l'amour c'est aussi voir Ryan Gosling perdre tous ses cheveux et porter des triples foyers. 
Les acteurs y sont bluffants, mais clairement, ce n'est pas le film à l'eau de rose qu'on regarde avec son mec sous la couette un dimanche soir avec un paquet de Monster Munch. 

#4 A LA RECHERCHE DU BONHEUR 

Excusez-moi, je viens de repenser à ce film et j'ai envie de chialer pendant 8 ans au moins. 
C'est très certainement mon film préféré de Will Smith. Son jeu y est impeccable et bordel que ça fait du bien de voir une autre palette de son talent en dehors de la comédie. Mais ce film est TELLEMENT déprimant qu'il va te donner envie de mourir, dix fois. Je réalise que les films les plus durs sont ceux qui semblent le plus réel. Tout le principe du cinéma étant de nous évader un peu de cette réalité de merde dans laquelle on vit, c'est tout naturellement qu'on peine à voir des histoires qui nous rappellent que la vie n'est pas parfaite, pas comme "dans les films". Je triche un peu en mettant ce film dans ma liste car en vrai, je l'ai vu deux fois. Une fois seule, et une fois blottie dans les bras de ma maman, et bah même ça, ça n'a pas suffit à éponger ma peine. 
En vrai, il faut voir ce film. Il est sublime. Déprimant à souhait, mais la petite lueur d'espoir qui le ponctue nous fait doublement chialer et franchement, ça fait du bien. 

Hop j'te cale une #INSPIRATIONALQUOTE par là : 

"Jaden, stp arrête de tweeter de la merde 
tu fous la Hchouma à toute la famille"

 #5 LE SECRET DE BROKEBACK MOUNTAIN

C'est bon vous chialez? ok, c'est parti. 
Il y a des films qui vous marquent profondément, plus que d'autres. Celui-ci en fait partie. Histoire de re-situer mon âge, j'ai vu ce film à l'époque où on louait encore des VHS dans les "vidéo-club" (si t'es né après 2000, c'est un peu comme Netflix sauf que tu dois sortir de chez toi, parler à des gens, louer une copie "physique" du film, payer pour ce film et avoir un instrument barbare appelé magnétoscope, et le PIRE dans tout ça c'est qu'il faut rembobiner le film quand il est fini sinon le gars au guichet te fait le regard... tu sais, le regard...) : 

"ça va te coûter 15 balles de plus enfoiré d'merde"

Bref, j'ai loué Brokeback Mountain un samedi soir parce que j'étais profondément amoureuse de Heath Ledger depuis "Chevalier" et de Jake Gyllenhaal depuis "Le jour d'après" - oui j'étais une trainée, et après? 
Alors il faut savoir qu'à l'époque je n'avais pas encore accès à internet et aux feedbacks des gens, du coup je me basais innocemment aux chiffres et au fait que si on mentionnait le film à la TV, alors il était bien. Que voulez-vous, c'était une époque archaïque mes enfants. Alors oui, je vais pas jouer l'innocente, j'avais très envie de voir un film où deux hommes s'aiment. Pas dans le sens "ohlala c'est révolutionnaire" (même si ça l'était) mais juste parce que je n'en avais jamais vu jusqu'ici et que l'idée de changer les codes des rom-com classiques me plaisait. Et bah putain tu parles d'une rom-com! j'ai vite épuisé le stock de kleenex (pas dans ce sens, bande de pervers!) et si vous l'avez vu, vous connaissez l'issue du film... bref, chialons en coeur, ce film est une merveille mais on enferme la VHS dans le congélateur et on l'oublie hein!? oui. 


moi quand j'me refais le film un soir de bad 
comme une grosse connasse.


Note: ça fait 2 films dans cette liste avec Michelle Williams, moi qui pensais qu'elle pouvait pas plus faire déprimer qu'à l'époque de Dawson où elle crevait d'une leucémie et laissait une cassette souvenir à sa fille.... Merci qui!? Merci Michelle!

 

Mentions honorables "pourquoi putain pourquoi?"

- Le secret de Térabithia  
- Marley & Moi (et tous les films où le chien meurt, en fait)
- Je suis une légende (voir ci-dessus)
- La vie est belle
- Un Jour 
- Into the Wild

& j'en oublie mais j'ai mon quota de seum pour la soirée.

++ C♥

Critique Ciné || Dunkerque




Bon. Il faut savoir que ce film, je l'attends depuis que l'information à filtré sur le net... C'est à dire une éternité. Que voulez-vous, le combo Nolan-Zimmer est l'équivalent pour moi d'une journée à Disneyland, c'est mon petit plaisir à moi, ma cuillère à soupe de Nutella quand personne peut me voir. La musique de Zimmer peut me faire chialer à toute heure, que je sois dans mon lit, dans ma voiture, dans le tram, dans la rue, en train de faire l'amour--- non j'en suis pas là. 
Quoiqu'en fait, l'idée est à étudier. 

Bref. J'adore le travail de Nolan, sa capacité à nous balancer 3, 4, 5 intrigues différentes à la gueule et à faire qu'elles se rejoignent toutes dans un final qui t'arrache un "putain de merde!", sa gestion du timing (impeccable!), son amour du cinéma qui le pousse à filmer encore en pellicule... Je l'aime. N'en déplaise à ceux qui le disent trop prétentieux, trop "prise de tête" et trouvent ses films trop longs et compliqués - ce qu'ils ont tout à fait le droit de penser. Il est clair qu'on se lancera plus facilement dans une comédie de Seth Rogen en rentrant du boulot quand on a la tête pleine plutôt qu'un Nolan. 

C'est donc avec l'excitation d'une adolescente à son premier rendez-vous avec le BG du lycée que je me suis précipité sur la première séance de Dunkerque le jour de sa sortie. Comme le film avait été spécialement filmé pour les salles IMAX et que j'ai la chance ridicule de vivre à Montpellier, je me suis donc offert le plaisir ultime de le voir dans les conditions idéales, histoire de bien crever. 

Et bah c'était BIEN putain. 

Je vous poste pas le PLOT puisqu'il se résume en une phrase simple: 
Dunkerque c'est l'histoire de l'évacuation des troupes alliées (anglaises) depuis Dunkerque pour rejoindre l'Angleterre en 1940. 

De base, je ne suis pas fan des films de guerre ou même basés en temps de guerre. Non pas que je ne suis pas intéressée par l'Histoire, mais j'ai toujours du mal à me mettre dedans, à accrocher, c'est toujours profondément cruel et triste et j'ai mal à mon petit coeur en pensant que tout ça était vrai. Entre nous je me suis jamais remise de la mort inutile et cruelle de Johnny Depp dans Platoon, ni du Soldat Ryan. Non vraiment, c'est beau, mais c'est pas pour moi. Mais Dunkerque n'est PAS un film de guerre à proprement parlé. Si bien qu'on ne voit jamais l'ennemi, ni de sang... En gros, rien de gore ni de brutal qui nous fait plisser le nez et déclencher les lacrymales. 

Dunkerque c'est un film d'une beauté et d'une intensité incroyable, une immersion auprès des personnages telle qu'on a l'impression d'y être, que notre vie dépend du bateau dans lequel on vient de se réfugier. Dunkerque c'est 2h de stress absolu (sans dèc, j'en ai niqué ma manucure), une image impeccable, une bande son angoissante au timing minutieux (ce foutu TIC TAC tout au long du film!) - une poignée de personnages dont on ne sait rien et dont le manque de développement est parfaitement justifié, pour une fois. On ne connaît pas leurs noms, on ne sait pas qui ils sont, d'où ils viennent, s'ils ont des parents, une femme, des enfants, on ne sait rien de ces jeunes soldats et pourtant on s'y attache profondément. 

Comme à son habitude, Nolan réussit à scinder son film en plusieurs actes, établis dès le départ.
L'action se déroulant sur la plage se déroule en une semaine, celle sur la mer une journée et celle dans les airs, une heure. Même si les enchaînements sont parfois déroutants (on est où? on est quand??) par moments, les 3 intrigues finissent par n'en faire qu'une au dénouement final, ce fameux moment très Nolanesque où on se dit "aaaaaah, mais OUI PUTAIN" est encore une fois bien présent.

Côté acteurs, quelques visages fétiches de Nolan: Cillian Murphy, Tom Hardy qui prouve une fois de plus que les rôles silencieux lui vont à merveille, mais aussi des acteurs confirmés: l'excellent Mark Rylance, Kenneth Branagh... Et de la fraîcheur, de nouveaux visages... Fionn Whitehead qui signe son premier gros projet et qui bluffe de par sa candeur et sa justesse, l'inattendu Harry Styles qui crève l'écran dans un premier rôle et qui, de mémoire, tient le record de répliques pour ce film où les dialogues sont quasi inexistants. 

Bref. Dunkerque est superbe, on en prend plein les yeux, plein les oreilles, on angoisse pendant 2h pour ces jeunes, priant pour qu'ils rentrent chez eux et pour que Tom Hardy ait assez de carburant pour ne pas s'écraser comme une merde après avoir sauvé tout le monde tel le putain de bonhomme qu'il est ... Un chef d'oeuvre. 

Même si ce n'est pas mon Nolan préféré (Le Prestige ♥) - Dunkerque est une vraie expérience. 
Un one-shot, un peu à l'image de Gravity, qu'on ne voit qu'une fois, car le stress est beaucoup moins présent au 2è visionnage. A voir.

Critique Ciné || Valerian et la Cité des 1000 planètes



... putain, quelle purge!
Désolée mais c'est littéralement ce que j'ai dis en quittant la Salle 01 du Gaumont Multiplexe de Montpellier aux alentours de 00h30 mardi soir. 

Sur le papier, VALERIAN ne m'emballait pas plus que ça. La bande-annonce donnait trop d'informations et pas assez à la fois. Tout allait trop vite, comme si on avait jeté une copie d'Avatar, des Gardiens de la Galaxy et de Star Wars dans un mixeur pour obtenir une sombre mixture bleuâtre et franchement dégueulasse. MAIS mon copain voulait le voir, et comme je suis une copine plutôt cool (et qu'il avait payé le resto) je lui ai fais don de 2h15 de ma vie pour voir ce que je devinais déjà être une véritable bouse (en avant-première en plus! je me respecte vraiment plus les gars..!)

PLOT :  
Au 28ème siècle, Valérian et Laureline forment une équipe d'agents spatio-temporels chargés de maintenir l'ordre dans les territoires humains. Mandaté par le Ministre de la Défense, le duo part en mission sur l’extraordinaire cité intergalactique Alpha - une métropole en constante expansion où des espèces venues de l'univers tout entier ont convergé au fil des siècles pour partager leurs connaissances, leur savoir-faire et leur culture. Un mystère se cache au cœur d'Alpha, une force obscure qui menace l'existence paisible de la Cité des Mille Planètes. Valérian et Laureline vont devoir engager une course contre la montre pour identifier la terrible menace et sauvegarder non seulement Alpha, mais l'avenir de l'univers.

Je n'entrerai pas dans les détails parce que je ne suis ni qualifiée pour critiquer le travail (probablement faramineux et au budget si ridicule que c'en est à vomir...!) de M. Besson, ni motivée à pondre une critique bien structurée pour un film insignifiant mais putain... QUELLE PURGE. 

Pour résumer, VALERIAN c'est un peu comme si on avait donné beaucoup trop d'argent à un enfant et qu'il avait dévaliser Toys'R'Us pour construire le jouet le plus tape-à-l'oeil et le plus inutile possible. C'est beau, les moyens sont là, ça nous arrache des "oooh" et des "aaaah" pendant certaines scènes parce que les couleurs sont jolies, le design soigné, les effets-spéciaux hallucinants mais... mais on s'en fout en fait !? où est le contenu? quelle est l'histoire?
TU NOUS RACONTES QUOI LUC? 
Mon mec et moi au bout de 20min de film.

Le scénario est bancal et on s'en rend très vite compte. L'intrigue part dans tous les sens et le pauvre fil qu'on tenait fermement dans les mains au départ pour nous guider vers la suite s'entortille tellement qu'il casse, et nous on lâche l'affaire très vite, parce que dans le fond, le reste n'en vaut probablement pas la peine. Les personnages sont insignifiants, on ne s'attache à aucun moment à Valerian, sorte de connard à l'égo surdimensionné qui pense être l'ultime beau-gosse au palmarès incroyable (=plan cul, appelé ici PLAYLIST, oui oui...le mec a une playlist de meufs.... voilà) et qui au final ne sert à rien... Bien entendu, il est amoureux de Laureline. Ça, on l'avait déjà bien établi dans la bande annonce (et du coup la BD dont le film est tiré!) donc aucune surprise de ce côté là, si bien que le gars demande la nana en mariage au bout de 15mn de film, au calme. Bien. Mais outre la niaiserie absolue de leur relation (bien que la pauvre Laureline essaye -à contre coeur- de le friendzoner -ou le collègue-zoner- pendant 2h), c'est juste pesant. Comme quand on t'impose un plot amoureux dans un film d'action où t'as juste envie de voir du PAN PAN PAN et du VRR VR VRR (qui a pensé à Fast & Furious?) . Bref, on s'en branle qu'ils finissent ensemble et pour être parfaitement honnête... on s'en branle aussi si l'un d'eux meurt avant la fin. C'est triste, mais c'est bien vrai. On ne s'attache pas à ces personnages, jamais. Rien. Le vide intersidéral. 

Moi cherchant l'intérêt de ce film.

Est-ce dû à la pauvreté du scénario? les personnages ne sont pas développés. On les regarde évoluer dans le film comme on regarderait un canevas vierge. On ne sait rien d'eux, c'en devient presque douloureux de regarder les acteurs jouer comme s'ils étaient en roues libres. Les pauvres sont insipides. Dane Deehan que j'avais adoré dans "The Place Beyond the Pines" et "Chronicle" (beaucoup moins dans "The Amazing Spider Man") est agaçant au possible. Cara Delevingne est peut-être la "moins pire" bien que son personnage ne soit pas plus attachant qu'un cactus asséché dans un désert. Vraiment. Aucun acteur ne sort du lot. Ethan Hawke en est presque pathétique, Alain Chabat (méconnaissable!) est terriblement mal exploité... Quant au caméo de Rihanna... Juste... Quel intérêt? la scène de danse au cabaret était hilarante, vraiment... Sauf qu'elle n'était pas sensée l'être. C'est pitoyable, faible, et ça n'apporte RIEN à l'intrigue... Rien. Alors oui c'est Rihanna, oui elle est magnifique et oui ça a sûrement aidé à attirer les foules de la foutre en gros sur l'affiche alors qu'elle apparaît (montre en main) 6minutes dans le film. Mais putain... On s'y attache pas une seconde, on y croit pas non plus et son personnage disparaît aussi vite qu'il n'a enfilé une combinaison d'infirmière. Et encore une fois, on ne la regrette pas. C'est comme ça, les personnages inutiles, on les pleure pas. 

Ah elle est morte? Ah. Rien à battre en fait.


VALERIAN est scindé en deux pour moi. La première heure, où "ça va à peu près" et où tu penses que tu vas finir par accrocher à l'intrigue (mais quelle est-elle!?) et la deuxième heure où t'as juste envie de mourir, dormir, t'étouffer avec le popcorn... CA NE FINIT JAMAIS et c'est SI NUL que j'ai salué mon choix de n'avoir pris ni la séance 3D (15 balles) ni la IMAX (18 balles) - en gros j'ai passé la 2è heure à penser à tout ce que j'aurai pu me payer avec 24,20€ ... et bah les gars, j'suis bien dégoûtée. Même le """"""plot-twist"""""" final retombe comme une mi-molle. Ouloulou, le grand méchant c'est lui en fait!? on l'avait pas vu venir depuis 1h35 dis-donc.

Je clôture sur l'avis de mon mec qui tient en une phrase, lâchée dès l'arrivée du générique final : "et bah putain j'ai jamais vu un film aussi pourri" - et pourtant, on a aussi vu/subi Gangsterdam cette année. Que voulez-vous, on aime bien souffrir.

Luc Besson, stp mec reviens parmi nous, t'as lâché la rampe là.