(ne ménagez pas vos applaudissements s'il vous plaît)
Ok, j'ai genre mille wagons et demi de retard et mes pensées sont probablement bien moins structurées qu'à la sortie de la séance mais je ne pouvais décemment pas ne PAS faire de critique sur ce film après vous avoir tanné à base de "gnagnagna films d'horreur gnagna toute ma vie gnagna phobie des clowns gnagna traumatisme d'enfance gnagna Ça" , bref vous avez compris, je suis peut-être une connasse avérée, mais une connasse qui se respecte.
Avant tout, je tiens à dire que je vais probablement éviter les comparaisons entre la version de 2017 et celle du téléfilm de 1990 parce que tout le monde l'a fait, et tout le monde s'en fout. C'est comme comparer Star Wars à Harry Potter : aucun intérêt, puisqu'il s'agit de deux films totalement différents. Le premier étant créé pour la télévision, l'autre pour le grand format. Deux adaptations bien distinctes donc, bien qu'on y retrouve la même base, puisque tirées d'un livre du géant Stephen King.
En gros c'est comparer Plus Belle La Vie aux Bronzés Font du Ski.
Bref.
Je dois avouer un truc... Je m'étais très (très) légèrement exorcisée de ma phobie du clown en découvrant par accident (merci Violette, si tu passes par là - et t'as plutôt intérêt à me lire connasse) que l'acteur sous le costume de Pennywise était, bah... comment dire: baisable à souhaits!
Mais vraiment très légèrement baisable hein, trois fois rien...
Du coup, à partir de là j'avoue que les bandes-annonces qui me faisaient jusqu'alors hurler, sursauter et envoyer mon téléphone valser contre un mur en espérant que tout s'efface sous le choc de l'impact... sont devenues vachement moins flippantes parce que je gardais en tête ce visage à la fois chérubin et complètement pervers de cet acteur au nom suédois imprononçable.
Quand tu parles pas la langue de ton crush mais que tu veux vraiment le pomper.
Pour la faire courte: j'ai adoré le film.
Le "pourquoi j'ai adoré le film" se résume aussi très facilement: la bande de gosses.
Le "pourquoi j'ai adoré le film" se résume aussi très facilement: la bande de gosses.
J'ai toujours eu une passion infinie pour les films qui traitent de l'enfance, d'amitié et qui nous plongent dans une nostalgie absolue en rêvant d'avoir 12 ans et de partir à l'aventure avec notre super bande de potes. Je parle bieeeeeeen évidemment des Goonies et de Stand By Me qui font indubitablement partie de mes classiques, ceux qui font sourire et pleurer à la fois. A partir de là, autant dire que j'étais déjà séduite. D'ailleurs, on a dit qu'on en parlait pas mais des 2 parties du téléfilm de 1990, la première, celle qui se passe dans les années 50 lorsque les héros étaient enfants, était de loin ma favorite.
Le casting est impeccable. Vraiment. Aucun n'est en reste, chaque personnage est parfaitement interprété. Que ce soit le club des losers où la petite bande abjecte de Bowers, je les trouve vraiment tous absolument géniaux, avec un gros coup de coeur pour Sophia Lillis (Beverly) et Jack Dylan Grazer (Eddie) dont je suis tombée amoureuse. J'avais déjà un amour profond pour Finn Wolfhard (Richie) depuis Stranger Things - il n'avait plus rien à prouver à mes yeux.
A partir de là, "Ça" bénéficie de toute mon attention, car son casting a lui seul fait oublier les quelques couacs du scénario et autre scène maladroitement risible (on oubliera jamais celle où on découvre pourquoi le clown s'appelle Pennywise "the dancing clown" et ses effets spéciaux un peu borderline...) - mais en dehors de ça, j'ai profondément adoré le film. J'ai eu peur, même très peur. Les très (trop?) nombreux "jumpscare" m'ont même arraché quelques cris par moments. J'ai aussi et surtout apprécié que les enfants ne soient pas épargnés... Ok, ça fait un peu psychopathe en y repensant mais n'appelez pas tout de suite les flics, je m'explique:
"Ça" terrorise les enfants et se nourrie de leurs plus grandes peurs. Il est donc normal de s'attendre à ce qu'il les torture, les malmène et finisse inévitablement par les bouffer. Mais au delà de l'horrible, HORRIBLE scène d'ouverture où Georgie trouve la mort (celui qui crie au spoiler n'a probablement pas lu le livre ou vu la bande-annonce j'imagine!?) , je trouve aussi important de montrer le quotidien hyper glauque de Beverly avec son père abusif où on comprend que l'histoire fonctionne lorsqu'on ressent la gêne oppressante de la jeune fille pendant certaines scènes, ou bien celui de Henry Bowers. Alors certes, j'ai toujours eu un penchant pour les "méchants" dans chaque histoire, parce qu'ils ont souvent un background, une histoire, un évènement qui fait qu'aujourd'hui ils aiment crever les yeux des chats et poignarder leurs pères... Mais on finit par avoir presque pitié du gros méchant qu'on a adoré détester au tout début du film, et ça c'est plutôt cool. Parce que ça nous rappelle aussi que le vrai méchant de l'histoire, c'est ce putain de clown.
Je ne dis pas qu'il s'agit du film de l'année, qu'il mérite la sur-com' à laquelle on a eu droit avant sa sortie et sa place de #1 au box office, mais en tout cas en tant que spectatrice - amatrice de films d'horreur, j'ai franchement kiffé et j'ai hâte de le revoir.
Et promis, c'est même pas à cause de Bill Skarshfgsggagafhdsard.